samedi 17 janvier 2015

C'est l'histoire... d'une chanson qui me parle.

Et cette chanson c'est pardonné du groupe Kyo. Une chanson qui me parle depuis le début, une chanson qui me colle aux tripes, une chanson qui me remue, une chanson qui me fait couler les larmes quand j'ai besoin.
Le groupe Kyo c'est une groupe que j'aime, un groupe français en plus (ce qui est beaucoup plus pratique pour les paroles qui me parlent lol). Ils ont fait une autre chanson (je cours) qui me parle aussi, qui se relie d'ailleurs pour moi à Pardonné.

Les relations sociales ont toujours été compliquées pour moi. Déjà toute petite ça n'a pas forcément toujours été simple avec mes parents, j'étais trop sensible, trop émotive et je prenais tout trop à coeur. Mon premier déménagement a du coup été un moment très difficile pour moi et je me suis mise dans mon coin. J'étais aussi bavarde qu'aujourd'hui pourtant, j'aimais raconter des blagues, faire la clown, faire sourire les autres. Mais moi je me mettais dans mon coin. Mon père disait de moi que je faisais toujours la gueule.
A l'école pourtant ça allait bien, surtout ma primaire, j'en garde de merveilleux souvenirs. Je me suis toujours raccroché aux études, sûrement pour ça qu'aujourd'hui j'y tiens tellement à leur résultats scolaires.... seule bémol je me planquais parfois sous la table quand à la maison j'avais passé une mauvaise soirée. Rien de bien grave, juste des mots que je prenais dans le mauvais sens et des silences qui me pesaient trop.

Et puis il y a eu un troisième déménagement , la pré-adolescence et tout a dérapé niveau social. A la maison c'était pire que tout, la relation avec mon père n'était plus une relation mais plus une incompréhension totale et une rivalité hors limite (j'étais pourtant pas très rebelle voire pas du tout). Juste une situation familiale compliquée.
A l'école c'était une horreur. Je suis arrivée en CM2 dans une école où tout le monde se connaissait depuis la PS.... dans une banlieue bobo, une banlieue dortoir aussi. Je dénotais. Je me suis courbée pour tenter de m'intégrer, de me faire accepter et puis le harcèlement commença. Des coups de pieds dans le ventre, des boules de neige truffées aux châtaignes (avec coque ou pas), des lancés d'oeufs durs et à la fin des lapidations. Aucun soutien de mes parents. Une grosse culpabilité de ma part. J'étais différente et surtout j'étais pas très sociable au final....

Et puis je suis partie en internat, une grosse coupure, un bien fou! Des amis qui m'ont accepté comme j'étais et qui m'ont poussé vers l'avant. Et j'ai revu d'ancien camarade de collège et j'ai pardonné.

Mais c'était en moi. Cette peur perpétuelle, lancinante, de ne pas être acceptée, d'être rejetée. Un dégoût de la vie petit à petit. L'anorexie a fait son arrivée, finalement bien géré grâce à des super personnes autour de moi. Une envie de mourir qui était fort présente et qui l'est encore parfois. L'impression d'être de trop sur terre, la peur de se faire jeter et malmené pour la moindre parole ou le moindre geste. Cet instinct de toujours prendre garde à ce que je laisse penser de moi. Par peur.

Alors j'ai tout accepté et tout pardonné.

Alors j'ai connu mon ex, le père de mes enfants; Un prince qui surgissait au moment je voulais juste mourir, où je n'étais qu'un parasite qui a peur qu'on le découvre et qu'on le massacre. Il m'a dit des jolies choses, il m'a complimenté et je me suis accrochée.... il était devenu le seul lien à la vie, au monde, à la société et surtout ma protection. A ces côtés je n'avais plus peur.
Oui toi qui connaît mon histoire ne bondit pas. A ces côtés, je n'avais plus cette peur lancinante; je lui pardonnais tout, j'acceptais tout. Je n'avais que la peur de le perdre. Ca a été très violent, ça a duré très longtemps, ça aurait pu très mal finir. Mais il me rassurait. Sa présence me rassurait.

Et il y a eu ces discussions qui m'ont fait réfléchir, qui m'ont fait peur ... pour mes enfants! On avait peur pour moi, peur d'un mauvais coup, peur que je tombe, que je meure....
Et il y a eu cet instant. Cet instant où mon instinct de mère a pris le dessus. Où j'ai pris mes enfants et où je suis partie. Où j'ai tout fait volé en éclat. Pour leur bien. Pour mon bien.

Il est relativement sorti de ma vie. Mais la peur elle est revenu en force. Mon coeur bat à son rythme...
j'aime la vie parce que j'aime mes enfants. mais j'ai de nouveau peur du rejet, et de ses conséquences.
J'ai peur en me couchant le soir, peur quand je dépose mes enfants à l'école et que je me retrouve seule, peur peur de ne pas être à la hauteur. Peur.

Seulement cette année j'ai décidé que la peur ne dicterait plus mes actes. Mais c'est dur.
J'ai décidé que les anti dépresseurs ne seront plus le rempart face à mes idées noires.
Alors déjà j'en parle. Pour le reste j'espère que mes amies auront la patience de me supporter, de supporter ma peur du rejet qui me rend parfois si lourde et pénible et j'espère que mes copines, mes amis fb m'accepteront telle que je suis et que si jamais il y en a qui ne m'apprécie pas qu'ils aient juste la délicatesse d'un au revoir et de partir. .

Mais pour l'instant..

J'ai...

Peur...


"Marcher ensemble, tomber ensemble, c'est parfait...."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire